Savoir
Faits
Les débats sur la politique de prévoyance doivent être fondés sur des faits. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des faits et des chiffres déterminants. Ils reposent sur les Statistiques des caisses de pensions de la Confédération. Les données pour l’année 2022 sont actuellement disponibles (Lien). Grâce à leur précision et à leur exhaustivité, elles fournissent des informations pour les débats. Ces données sont complétées par des enquêtes récentes.
Faits et chiffres
En 2022, les 1'353 caisses de pension ont versé des rentes pour un montant total de 31,5 milliards de francs. Fin 2022, les caisses géraient une fortune de 1 066 milliards de francs, en hausse de 8 pour cent par rapport à l'année précédente.
Vous trouverez ci-dessous, entre autres, diverses données sur la structure des caisses de pensions, la gestion de fortune, les frais administratifs, les assurés et les prestations.
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Le nombre total d'institutions de prévoyance a diminué de 1,09 pour cent en 2023 pour atteindre 1'355, tandis que le nombre total d'assurés actifs a augmenté pour atteindre 4'751'360 personnes (plus 0,31 pour cent par rapport à l'année précédente).
Le processus de concentration se poursuit : 72,8 pour cent des assurés actifs étaient affiliés à une grande institution de prévoyance comptant au moins 10'000 assurés (2018 : 68,9 pour cent). Outre le nombre décroissant d'institutions de prévoyance, la statistique montre l'importance croissante parallèle des institutions collectives et communes : Aujourd'hui, 73,9 pour cent des assurés actifs sont affiliés à des institutions collectives et communes.
En 2022, la grande majorité des assurés actifs, soit 73,9 % ou 3,4 millions de personnes, étaient assurés dans l'une des 233 institutions collectives et communes (211 de droit privé, 22 de droit public), dont 87,3 pour cent dans une institution collective de droit privé. Les institutions collectives et communes avaient un effectif moyen d'assurés de 14 592 personnes (2021 : 12 710).
La plupart des institutions de prévoyance sont organisées selon le droit privé.
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Les employeurs ont versé au total 31,3 milliards de francs en 2022. Les cotisations et les apports des assurés se sont élevés en 2022 à 28,7 milliards de francs au total.
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La valeur totale des placements de la fortune s'élevait fin 2022 à 1 066 milliards de francs. Les catégories de placement à mentionner sont avant tout les actions (28,9 pour cent), les obligations (27,1 pour cent), l'immobilier (23,6 pour cent) et les placements alternatifs (8,8 pour cent). En raison de la faiblesse des taux d'intérêt ces dernières années, les institutions de prévoyance ont réduit leur quote-part d'obligations.
Après 2022, considérée comme la pire année depuis la crise financière de 2008 - après une évolution très positive des bourses en 2021 -, les marchés des obligations et des actions ont fourni un résultat positif en 2023, ce qui leur a permis de compenser partiellement les pertes de l'année précédente.
Pour la grande majorité des caisses de pension, 2019 a également été une année de placement positive et réjouissante (entre 8 et 12 pour cent), alors que 2018 avait été une année de placement peu réjouissante pour la plupart des caisses de pension, après plusieurs années de succès. Les revenus obtenus en 2021 et 2019 ont été utilisés à juste titre pour renforcer les réserves mathématiques des retraités, pour constituer des provisions en vue de nouvelles adaptations des taux de conversion et de baisses des taux d'intérêt techniques, ainsi que pour rémunérer davantage les avoirs de vieillesse des actifs. Il s'agit de renforcer la capacité de résistance des caisses de pension pour les années à venir. La situation qui s'est radicalement modifiée de manière inattendue en raison de la pandémie de Covid-19 a montré à quel point cela était important.
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Les frais administratifs directs des caisses de pension ont augmenté de 2,4 pour cent en 2022 et se sont élevés à 1 milliard de francs. Cela signifie que les frais administratifs directs par personne assurée active s'élèvent à 218 francs.
Les frais de gestion de la fortune sont toujours au centre de l'attention. L'ASIP s'engage pour une transparence des coûts dans l'intérêt des assurés. Ainsi, différentes enquêtes soulignent à juste titre le comportement des caisses de pension en matière de placement, qui est efficace en termes de coûts. Pour le financement des prestations de retraite, outre les cotisations d'épargne des assurés et des employeurs, c'est en fin de compte le rendement net obtenu qui est décisif ou, pour le formuler plus simplement, ce qui est réalisé en fin de compte. Des frais plus élevés n'entraînent pas nécessairement un rendement net plus faible. Ils peuvent aussi conduire à un rendement net plus élevé. Tout en étant conscient des coûts, il ne faut pas perdre ce point de vue.
En 2022, les dépenses pour la gestion de la fortune s'élevaient à 6,1 milliards de francs, soit en moyenne environ 0,57 pour cent de la fortune gérée ou 57 centimes pour 100 francs (2021 : 0,5 pour cent).
Les prescriptions en matière de transparence imposent à toutes les caisses de pension de faire figurer les frais de gestion de la fortune, y compris les frais TER, dans les comptes annuels et de présenter les produits non transparents. De l'avis de l'ASIP, la transparence est ainsi très avancée du côté des placements, précisément en comparaison avec le côté des passifs. De plus, grâce à des améliorations permanentes, la présentation des frais de gestion de la fortune est plus transparente en Suisse qu'à l'étranger.
C'est également le résultat de l’étude de la CHS PP du 12 décembre 2019 sur les coûts de gestion des actifs dans le 2e pilier du 12.12.2019: les directives de la CHS PP apportent l'élan de transparence souhaité.
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Un bénéficiaire de prestations est une personne qui perçoit une rente ou son capital du 2e pilier. Le nombre de bénéficiaires de prestations a de nouveau augmenté en 2022. Des prestations d'un montant de 45,7 milliards de francs ont été versées à 1 317 867 personnes. 75 pour cent des assurés ont reçu des rentes de vieillesse (24,6 milliards de francs). 54'273 personnes ont fait valoir leur droit à un versement en capital, et ce pour un montant total de 13,04 milliards de francs.
Glossaire
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Abréviation de l’assurance invalidité de la Confédération dans le cadre du 1er pilier. Voir «Principe des trois piliers».
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On entend par avoir de vieillesse le montant accumulé au cours de l’activité professionnelle. Il sert principalement à financer les rentes du 2e pilier. L’avoir de vieillesse se compose des cotisations effectives, des prestations de libre passage apportées et des intérêts.
Au moment de la retraite, il est possible de demander le versement en espèces et en une fois de l’avoir de vieillesse épargnée ou de toucher une rente. -
Abréviation d’«assurance vieillesse et survivants». Fait partie du 1er pilier, voir «Principe des trois piliers».
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Personne qui touche une rente (AVS, AI, prévoyance professionnelle, contrats de prévoyance privés, etc.) Les bénéficiaires d’une rente de vieillesse, les invalides, les conjoints survivants, les orphelins et tout autre bénéficiaire sont appelés «bénéficiaires d’une rente».
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Le bilan actuariel sert à déterminer si la fortune d’une caisse selon le bilan commercial suffit, conjointement avec les cotisations et les intérêts attendus, pour faire face aux engagements d’assurance contractés (à la date de clôture du bilan), en plus des autres dettes et provisions.
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Au cours de leur vie professionnelle, les collaborateurs et les employeurs versent de l’argent dans leur caisse de pensions (cotisations d’épargne). Il en résulte une augmentation constante de l’avoir de vieillesse . Le législateur prévoit des cotisations minimales, qui doivent être versées régulièrement par l’assuré et l’employeur. La cotisation de l’employeur et celle de l’employé sont à la charge de l’employeur. La bonification de vieillesse est utilisée pour constituer chaque année l’avoir de vieillesse.
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Institution de prévoyance qui, en plus du placement de la fortune, assure également elle-même les risques de décès et d’invalidité.
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Institution de prévoyance qui place elle-même sa fortune mais confie à une compagnie d’assurance l’assurance des risques de décès et d’invalidité. Voir aussi «Réassurance».
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Voir «Caisse autonome avec réassurance».
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Nom donné à une institution qui fournit des prestations récurrentes de vieillesse, d’invalidité et de survivants (pensions). Terme familier pour désigner une institution de prévoyance.
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Plan de prévoyance réglementé d’un employeur. C’est la forme habituelle des conventions conclues par les fondations collectives avec les employeurs affiliés.
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Voir «Réserve mathématique».
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Les institutions de prévoyance doivent signaler à cette centrale les avoirs sans contact et en déshérence. De leur côté, les assurés peuvent s’adresser à la Centrale du 2e pilier si, par exemple, leurs prestations de libre passage sont dispersées en raison de fréquents changements d’emploi ou interruptions de travail.
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La Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP) est composée de sept à neuf membres nommés par le Conseil fédéral. Elle a entre autres pour tâche de veiller à l’uniformité des activités de surveillance des autorités de contrôle. Voir Office fédéral des assurances sociales (OFAS).
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Compte bancaire destiné à recevoir et conserver les prestations de libre passage. Voir aussi «Police de libre passage ».
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Voir «Compte de vieillesse».
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La LPP oblige toutes les institutions de prévoyance enregistrées à tenir des comptes de vieillesse individuels respectant les normes minimales de la LPP, en plus des comptes sur lesquels sont versés les paiements et les prestations effectifs. Ce calcul dit «auxiliaire ou fictif» vise à prouver que les exigences minimales de la LPP sont respectées.
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Organe suprême d’une institution de prévoyance organisé sous forme de fondation. Conformément au principe de la représentation paritaire, il est composé à parts égales de représentants de l’employeur et des collaborateurs.
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Voir «Bonifications de vieillesse».
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La déduction de coordination veille à que la part du salaire déjà assurée dans l’AVS ne soit pas à nouveau assurée dans la caisse de pensions. La déduction de coordination sert donc à coordonner le salaire annuel assuré entre l’AVS et la caisse de pension – c’est pourquoi elle est également appelée «salaire coordonné». Elle correspond à la rente de vieillesse simple maximale de l’AVS (2024: CHF 25'725).
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Afin de promouvoir l’accession à la propriété du logement, le législateur a décidé que les avoirs de prévoyance pouvaient être retirés de manière anticipée ou mis en gage pour financer l’accession à la propriété du logement (uniquement pour un usage personnel, à l’exclusion des maisons de vacances).
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Elle est généralement utilisée pour financer une autre institution de prévoyance. Toutefois, en cas de retraite anticipée, elle peut également fournir des rentes dites pont.
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Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les salariés ne peuvent ni laisser leurs prestations de libre passage dans l’ancienne institution de prévoyance ni les transférer dans une nouvelle. Par exemple, si une personne perd son emploi et ne reprend pas immédiatement un nouvel emploi. Dans ce cas, les avoirs de libre passage doivent être «entreposés temporairement». Telle est la tâche des fondations de libre passage.
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Le patrimoine d’une fondation patronale est constitué exclusivement par les contributions de l’employeur ou par les revenus des investissements de la fondation, en tout cas pas par des cotisations des collaborateurs. Les prestations d’une fondation patronale sont généralement purement discrétionnaires, les bénéficiaires ne disposant d’aucun droit légal.
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Une fondation de placement propose des produits d’investissement semblables à des fonds, qui sont exclusivement réservés aux institutions de prévoyance suisses des 2e et 3e piliers. La distribution et le réinvestissement des revenus de la Fondation de placement sont soumis à l’impôt anticipé et à l’impôt sur le chiffre d’affaires. Les fondations de placement se caractérisent par les droits de participation que détiennent les investisseurs dans les organes de la fondation.
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Voir «Fonds de prévoyance».
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Les prestations d’un fonds d’épargne (également appelé caisse d’épargne) sont fournies et rémunérées sur la base des cotisations d’épargne accumulées, sans composante risque. Avec l’introduction de la LPP et l’obligation qui en découle d’assurer l’ensemble du personnel conformément aux exigences minimales légales, les caisses d’épargne ont perdu de leur importance.
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En tant que fondation de droit public, le Fonds de garantie est une autorité dotée d’un pouvoir de décision. Sa principale mission consiste à garantir les prestations des institutions de prévoyance en cas d’insolvabilité de celles-ci. Cela s’applique jusqu’à un montant maximum légalement défini (2022: 129 060 CHF). Il fournit également des prestations aux caisses dont la structure d’âge des assurés est défavorable. Voir sur www.sfbvg.ch.
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Le pouvoir de décision appartient exclusivement à l’employeur, qui est également seul responsable du financement.
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Elément de la prévoyance générale qui n’est généralement pas réglementé et fournit des prestations volontaires sans qu’il en découle un droit pour les intéressés.
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Il existe des institutions de prévoyance de droit public et de droit privé, celles de droit privé devant prendre la forme d’une fondation ou d’une coopérative. Les institutions de prévoyance ne sont plus fondées aujourd’hui sous forme de coopératives.
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Il s’agit de la génération qui avait dépassé 25 ans lors de l’entrée en vigueur de la LPP le 1.1.1985 et qui n’a pas encore atteint l’âge de la retraite.
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Dans le cas des ressortissants étrangers, les impôts sont prélevés directement à la source, c’est-à-dire sur le salaire. Le même principe s’applique également aux prestations de sortie versées en espèces à un membre. La CP déduit le montant dû directement de la prestation de sortie. Une retenue à la source est également effectuée si le bénéficiaire des prestations réside à l’étranger.
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Les institutions collectives sont des institutions de prévoyance auxquelles sont affiliés un grand nombre d’employeurs indépendants les uns des autres. À la différence d’une fondation commune. Les petites et moyennes entreprises choisissent généralement d’adhérer à une fondation collective.
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Une institution commune est une institution de prévoyance à laquelle sont affiliés plusieurs employeurs qui sont liés entre eux de différentes manières. Il existe un lien économique ou financier entre les employeurs affiliés. Ils forment une communauté de risque.
Une caractéristique typique de cette fondation est que son organisation et sa comptabilité sont réglementées de manière uniforme. Exemples: les fondations d’associations de secteurs professionnels ou de groupes d’entreprises. -
L’enregistrement d’une institution de prévoyance est effectué à sa demande. Elle est alors soumise à la LPP et s’engage à respecter les exigences légales minimales. Tout salarié doit être assuré auprès d’une institution de prévoyance enregistrée.
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Fondation inscrite au registre de la prévoyance professionnelle aux fins de l’application de la LPP (conformément à l’art. 48 LPP) ou institution de prévoyance à prestations réglementaires soumise à la loi sur le libre passage (LFLP). Ces institutions de prévoyance sont automatiquement affiliées au Fonds de garantie LPP (art. 57 LPP).
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L’institution supplétive LPP est une institution de prévoyance. Elle assure par la force les employeurs qui ne remplissent pas leur obligation d’affiliation à une institution de prévoyance. Une adhésion volontaire à l’institution supplétive est également possible. Les prestations de libre passage qui ne peuvent être transférées ailleurs, par exemple si une personne se retrouve au chômage et quitte donc la caisse de pensions, doivent également lui être transférées.
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La LPP stipule que l’avoir de vieillesse LPP des assurés doit être rémunéré à un taux d’intérêt minimum, qui est fixé par le Conseil fédéral. Il tient compte de l’évolution du rendement des investissements usuels sur le marché, en particulier des obligations de la Confédération, ainsi que des actions, des obligations et des biens immobiliers. Le taux d’intérêt minimum pour 2023 reste à 1%.
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Il s’agit d’un système de gestion qui permet aux responsables d’une institution de prévoyance de gérer le processus de financement en fonction des objectifs et des risques.
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Abréviation de «Loi fédérale sur le libre passage dans l’assurance vieillesse, survivants et invalidité».
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Abréviation de «Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité», en vigueur depuis le 1.1.1985.
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L’OFAS (www.bsv.admin.ch) est notamment chargé de faire des propositions pour faire évoluer le système de la prévoyance professionnelle et préparer la législation correspondante. Toutefois, il n’est pas responsable de la supervision dans ce domaine. Celle-ci incombe à la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP), qui est indépendante de l’administration. Voir Commission de haute surveillance.
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Abréviation de «Ordonnance sur le libre passage dans la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité».
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Abréviation de «Ordonnance sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité». Elle réglemente les détails les plus importants, notamment le taux d’intérêt minimum , le taux de conversion , les mesures spéciales et les prescriptions en matière de placement.
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Abréviation de «Ordonnance sur les déductions admises fiscalement pour les cotisations versées à des formes reconnues de prévoyance».
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Personne morale ou physique à qui est délégué le contrôle annuel de la présentation des comptes et de la gestion de la caisse de pensions. Pour les exigences, voir les articles 34-36 OPP 2.
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Afin d’obtenir le meilleur rendement possible des avoirs de vieillesse et pouvoir ainsi verser la rente la plus élevée possible, les caisses de pensions investissent l’argent de leurs assurés de la manière la plus rentable possible. Les principes de la gestion de la fortune sont réglementés par des lois et des ordonnances. Depuis l’introduction de la loi sur le libre passage, les prescriptions de placement de l’OPP 2 s’appliquent également aux institutions de prévoyance non enregistrées.
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Il s’agit de la police d’assurance visant à recevoir et conserver la prestation de libre passage. Voir aussi «Compte de libre passage».
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Montant auquel l’assuré a droit lorsqu’il quitte une institution de prévoyance, par exemple lorsqu’il change d’employeur ou qu’il perd son emploi. Il s’agit de la somme des cotisations versées par l’employeur et le collaborateur, des dépôts et des rachats, intérêts compris. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le libre passage (LFLP), cela correspond, pour les caisses de pensions avec primauté des prestations, à la valeur en espèces des prestations acquises et, pour les caisses de pensions avec primauté des cotisations , à l’avoir de vieillesse. Toutefois, les prestations de libre passage ne comprennent pas seulement les avoirs détenus dans les caisses, mais aussi les comptes et les polices de libre passage souscrits auprès de banques ou de compagnies d’assurance.
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La LPP définit les prestations minimales obligatoires, par exemple l’assurance des éléments du salaire jusqu’à hauteur de CHF 85 320. Les institutions de prévoyance sont tenues de garantir celui-ci dans tous les cas. Les prestations fournies en plus des prestations obligatoires sont appelées surobligatoires.
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Solution de prévoyance complémentaire pour les cadres d’une entreprise. Dans le cas des plans de prévoyance dits 1e – ainsi désignés d’après l’art. 1e OPP 2 –, l’assuré peut choisir individuellement entre différentes stratégies de placement. Depuis 2016, la loi sur le libre passage révisée veille à ce que le risque de placement dans son ensemble soit assumé par les assurés.
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Il s’agit d’un type de plan de prévoyance. Les cotisations d’épargne sont fixes (généralement sous la forme de pourcentages du salaire). Le montant des prestations de vieillesse est calculé sur la base des cotisations d’épargne versées (bonifications de vieillesse), des intérêts crédités à l’avoir de vieillesse (lien) et du taux de conversion.
La majorité des plans de prévoyance appliquent la primauté des cotisations. -
Ce terme désigne un type de plan de prévoyance. Les prestations assurées sont définies en pourcentage d’une valeur de référence (par exemple, le salaire déterminant).
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Elle sert à financer les prestations de vieillesse et est déduite mensuellement du salaire. Voir «Prime de risque». Elle se compose de la bonification vieillesse prescrit par la loi et d’une part supplémentaire volontaire.
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Elle sert à financer les prestations de risque (invalidité et décès) et elle est déduite mensuellement du salaire.
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En Suisse, la sécurité sociale au moment de la vieillesse, ainsi qu’en cas d’invalidité et de décès repose sur trois piliers. Le premier pilier est l’assurance de base de l’État (AVS/ AI fédérale/ PC). Toutes les personnes résidant en Suisse sont assurées dès l’âge de 17 ans. En cas de retraite, d’invalidité ou de décès, l’assurance fournit les prestations de base de l’État qui doivent garantir le minimum vital.
Le 2e pilier est celui de la prévoyance professionnelle. Avec le 1er pilier, il doit permettre de maintenir de manière raisonnable le mode de vie antérieur. L’objectif est une rente totale correspondant à environ 60% du revenu brut.
Le 3e pilier, également appelé «auto-prévoyance», désigne l’épargne privée. Il complète les dispositions des 1er et 2e piliers (couverture des besoins supplémentaires et des lacunes du système de prévoyance). On distingue la prévoyance liée (pilier 3a) de la prévoyance libre (pilier 3b). Le capital épargné dans le 3e pilier est versé au moment de la retraite et ne peut pas être perçu sous forme de rente. -
En plus des bonifications de vieillesse, les collaborateurs peuvent verser de l’argent dans la caisse de pensions pour acheter des prestations de retraite plus élevées. En principe, le rachat maximal possible est déterminé par le Règlement de la caisse de pensions. Toutefois, la LPP fixe également une limite maximale absolue pour les rachats.
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Ce terme désigne le processus par lequel une institution de prévoyance couvre tout ou partie des risques par le biais d’un contrat d’assurance collective auprès d’une compagnie d’assurance.
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Le règlement d’une institution de prévoyance régit les prestations (vieillesse, invalidité et décès) et leur financement. En outre, il existe généralement un règlement d’investissement et un règlement d’organisation. Ceux-ci sont établis par l’organe suprême, en général donc par un conseil de fondation.
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Somme des prestations calculées au 31 décembre de l’année de calcul selon l’art. 15 LFLP (droits dans le régime de la primauté des cotisations), l’art. 16 LFLP (droits dans le régime de la primauté des prestations) et l’art. 17 LFLP (montant minimum à la sortie de l’institution de prévoyance). L’institution de prévoyance doit informer annuellement l’assuré de la prestation de libre passage réglementaire (art. 24 al. 1 LFLP).
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Rente temporaire qu’une institution de prévoyance peut accorder entre la retraite (anticipée) et le début de l’AVS.
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Dans le cadre de cette procédure, le financement des rentes est déterminé de manière à ce que le capital de prévoyance puisse être mis à disposition pour toutes les rentes en cours (par exemple, dans l’assurance accident: LAA).
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Les employés et les employeurs sont représentés par un nombre égal de délégations dans l’organe de direction suprême d’une institution de prévoyance.
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Réserve constituée par les institutions de prévoyance pour couvrir les pertes de valeur des sinistres assurés.
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Il s’agit du capital requis par la caisse de pensions pour financer les engagements réglementaires contractés à l’égard des assurés.
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Part du salaire sur laquelle les prestations sont calculées lorsqu’elles arrivent à échéance.
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Désigne la part du salaire prise en compte pour la LPP. Elle est calculée en retranchant la déduction de coordination (2024 : 25 725 CHF) du salaire déterminant. Le salaire déterminant est à son tour plafonné à hauteur d’un montant maximum légalement défini. Le salaire annuel coordonné minimal s’élève actuellement à CHF 3 675, le salaire coordonné annuel maximal à CHF 62’475.
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Ensemble des éléments de la rémunération annuelle qui doivent être pris en compte pour le plan de prévoyance professionnelle.
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Part du salaire déterminant qui sert de base au calcul pour les cotisations.
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La LPP repose sur le système de capitalisation. Cela signifie que le capital requis pour les prestations de rentes est épargné pour chaque assuré durant la vie active. Cette épargne constitue avec le taux d’intérêt minimum l’avoir de vieillesse minimal . À cela s’ajoutent d’autres bénéfices réalisés sur le capital au cours de la vie active et crédités à l’assuré. L’effet des intérêts composés a un impact positif. Le montant de la prestation de vieillesse n’est connu qu’à la fin du processus d’épargne. En revanche, l’AVS repose sur le système de répartition: les prestations ne sont pas préfinancées individuellement, mais sont financées par les primes versées régulièrement par l’ensemble des collaborateurs.
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Afin que l’avoir de vieillesse accumulé au moment de la retraite soit suffisant en fonction de l’espérance de vie statistique, une caisse de pensions ne peut verser chaque année qu’un certain pourcentage de ce capital sous forme de rente. Ce pourcentage est appelé le taux de conversion. Dans le cas d’une caisse de pensions avec primauté des cotisations, il indique la prestation de rente résultant de l’avoir de vieillesse. Le législateur fixe un certain taux de conversion minimum. Cela s’applique à la partie obligatoire de l’avoir de vieillesse versée (minimum LPP). Cependant, la plupart des collaborateurs et des employeurs paient plus que le minimum. L’épargne supplémentaire ainsi accumulée est appelée avoir de vieillesse surobligatoire. Les institutions de prévoyance sont autorisées à appliquer leurs propres taux de conversion pour cette partie surobligatoire. Le taux fixé par la loi pour la partie obligatoire est de 6,8% pour les femmes et les hommes en 2022. Pour un avoir de vieillesse de 100 000 CHF, cela donne une pension annuelle de (au moins) CHF 6 800.
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Le taux de couverture indique quel est le pourcentage des engagements d’un fonds de pension qui est couvert par les actifs à une date donnée. Le taux de couverture est un indicateur clé de la situation financière de la caisse de pensions. Un taux de 100% correspond à une couverture complète des engagements.
En termes simples, un taux de couverture d’au moins 100% signifie que le capital disponible serait suffisant si la caisse de pensions devait s’acquitter aujourd’hui de tous ses engagements actuels et futurs.
Comme la prévoyance vieillesse en Suisse repose sur trois piliers, elle est considérée comme exemplaire au niveau international. En effet, les inconvénients d’un pilier peuvent être compensés par les avantages d’un autre. -
L’avoir de vieillesse accumulé au moment de la retraite, qui diminue lentement en raison des rentes versées, continue d’être investi de manière rentable par la caisse de pensions. La durée pendant laquelle l’avoir de vieillesse accumulé est suffisant pour financer les rentes à partir du moment de la retraite dépend non seulement du montant initial et des versements en cours des rentes, mais aussi du rendement du capital obtenu durant la durée de la retraite. Afin d’estimer la durée réelle de l’avoir de vieillesse, il faut tenir compte de ce rendement. Comme il est impossible de prédire les futurs rendements – et taux d’intérêt –, une hypothèse solidement fondée est émise. C’est ce qu’on appelle le taux d’intérêt technique. Il ne faut pas confondre ce taux avec le taux d’intérêt actuel de l’avoir de vieillesse ou le taux d’intérêt minimal LPP. Actuellement, le taux d’intérêt technique se situe entre 1,5 et 2%.
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Les assurés individuels affiliés à une institution collective ou commune qui travaillent à leur compte, ou l’employeur qui, dans une entreprise individuelle, est assuré dans la même institution de prévoyance que ses employés.
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La valeur actualisée représente la valeur que les paiements futurs auront à une date de calcul prédéfinie. Elle sert, entre autres, à déterminer la réserve mathématique nécessaire pour une rente en cours.