Association

Positions

Les perspectives et la pertinence des systèmes de prévoyance reviennent constamment au centre du débat politique. En tant qu’association professionnelle, l’ASIP prend donc position sur les questions actuelles de politique de prévoyance et sur la forme future du système de prévoyance. L’accent est mis actuellement sur le débat politique portant sur la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP).

Position 1: réforme de la LPP

Compte tenu de la faib­lesse des taux d’in­térêt et de l’aug­ment­a­tion de l’es­pérance de vie, la ré­forme de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle doit être in­tens­i­fiée d’ur­gence. L’ASIP de­mande une solu­tion équit­able et fa­cile à ap­pli­quer, sans coûts inutiles ni ré­duc­tion des rentes.

En mai 2019, l’ASIP, en tant qu’as­so­ci­ation pro­fes­sion­nelle, a présenté un concept de ré­vi­sion de la pré­voy­ance LPP min­i­male qui est ap­pro­prié d’un point de vue pratique. En décembre 2019, le Con­seil fédéral a lancé la procé­dure de con­sulta­tion sur la ré­forme de la LPP. Sa pro­pos­i­tion re­pose sur le «com­promis des partenaires so­ci­aux» pro­posé en juil­let 2019 par Trav­ail.Suisse, l’Uni­on syn­dicale suisse et l’Uni­on patronale. Bi­en qu’il repren­ne cer­tains élé­ments de la pro­pos­i­tion de l’ASIP, il s’en écarte sur d’autres points es­sen­tiels.

Position 2: importance de la prévoyance par capitalisation

L’ASIP a saisi l’oc­ca­sion de son 20e an­niver­saire pour présenter le po­ten­tiel fu­tur de la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle en ter­mes de presta­tions et pour ap­port­er des ré­ponses à des ques­tions fon­da­mentales.

En tant que 2e pilier, la pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle col­lect­ive par cap­it­al­isa­tion est un fac­teur de réus­site so­ci­opol­i­tique. Elle joue un rôle im­port­ant dans notre sys­tème à trois piliers.

Position 3: gestion de la fortune – critères ESG

L’ob­jec­tif premi­er des caisses de pen­sions est d’ob­tenir le meil­leur rap­port risque/ren­dement pos­sible pour leurs as­surés. L’ASIP se féli­cite du fait qu’un nombre crois­sant de caisses de pen­sions prennent en compte les as­pects en­viron­nemen­taux, so­ci­aux et de gouvernance d’en­tre­prise (ESG) dans leur ges­tion des risques, de leur propre ini­ti­at­ive et dans le re­spect de leur ob­lig­a­tion fi­du­ci­aire de di­li­gence. Cette ap­proche ne re­quiert aucune régle­ment­a­tion sup­plé­mentaire, cela ne fais­ant qu’en­gendrer des dépenses ad­di­tion­nelles sans ap­port­er aucun av­ant­age.

Pour l’ASIP, en tant qu’as­so­ci­ation pro­fes­sion­nelle, la trans­mis­sion du sa­voir et la sens­ib­il­isa­tion au thème de l’«in­ves­t­isse­ment axé sur l’avenir» sont des pri­or­ités. L’ASIP a défini des prin­cipes pour la mise en œuvre d’une poli­tique d’in­ves­t­isse­ment re­spons­able dans son Guide pour la ges­tion de for­tune par les caisses de pen­sions. Nous avons égale­ment produit en com­plé­ment une vidéo sur le sujet.

Position 4: Initiative populaire «Pour une interdiction du financement des producteurs de matériel de guerre»

Cette ini­ti­at­ive pop­u­laire ex­ige une in­ter­dic­tion de fin­ance­ment rigoureuse: désor­mais, les in­sti­tu­tions de pré­voy­ance pub­lique – AVS/AI et PC – ain­si que les in­sti­tu­tions de pré­voy­ance pro­fes­sion­nelle, les fond­a­tions et la Banque na­tionale auront l’in­ter­dic­tion de fin­an­cer des en­tre­prises dont plus de 5% du chif­fre d’af­faires an­nuel provi­ennent de la fab­ric­a­tion de matéri­el de guerre. Cette ini­ti­at­ive veut ain­si in­ter­dire des in­ves­t­isse­ments dans des en­tre­prises dont 95% du chif­fre d’af­faires sont générés par des produits civils (p.ex. avi­ons de trans­port de pas­sagers, outils de nav­ig­a­tion, produits in­form­atiques). 
 

Si l’on tient compte de l’in­térêt des as­surés, une telle in­ter­dic­tion va trop loin et crée des obstacles inutiles qui auront des ré­per­cus­sions nég­at­ives sur les presta­tions de re­traite. En même temps, cette ini­ti­at­ive n’em­pêch­era aucun con­flit armé. 
La pré­voy­ance vie­il­lesse est déjà con­frontée à d’énormes défis. Il ne faudrait pas que l’on aug­mente la pres­sion en édict­ant des in­ter­dic­tions inutiles et coûteuses, qui ne feront qu’ac­croître les con­traintes bur­eau­cratiques. C’est la rais­on pour laquelle l’ASIP re­jette ferm­ement cette ini­ti­at­ive: «L’En­fer est pavé de bonnes in­ten­tions…»

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